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Les troubles de l'Ame de François Ville

Ce recueil de poésie est publié chez www.manuscrit.com



"Les Troubles de l'Ame" regroupent des textes aux couleurs variées : de l'amour, de la tendresse, du lyrisme et de la mélancolie, mais aussi de la colère et de l'humour. Le style est percutant et plein de verve. Ce recueil représente un concentré de vie et les réflexions d'un jeune homme de 24 ans, qui écrit depuis ses 17 ans. La période où l'on ouvre enfin ses yeux... L'émotion est toujours présente, et le regard sur la société est lucide, plein de caractère. Le tout est écrit en vers et en rimes, mais le but n'est pas d'être à tout prix poétique. Cet œuvre n'est pas destinée uniquement aux amateurs de poésie. La façon personnelle de traiter les thèmes présents dans le texte, est susceptible de toucher un large public. Cher lecteur, je te souhaite une bonne lecture !

François Ville


1.Amour psychédélique

Je regarde les effluves de ton plaisir
Dans un délire parfumé d'excitation,
Vision olfactive telle une incitation,
Une citation de l'ire intime des lyres.

Je touche du doigt la charnelle mélodie,
Le bruit de ton désir, ébauche de débauche,
De droite à gauche les sons palpés se chevauchent,
Émis et gémis dans une lente élégie.

Je goûte les couleurs diaprées de tes penchants
En étalon au talent étalé en long,
La faim au ventre et l'estomac dans les talons,
Je déguste ton rubicond bonheur latent.

J'écoute les saveurs de ton beau corps de femme,
Symphonie sucrée salée, sacrée en secret,
Et à trop entendre l'ineffable fumet,
Je te prie et sollicite un supplément, Dame !

Je hume en possédé ta douceur veloutée,
La fermeté de ta peau cédée à mon flaire,
Le satiné des bas racés que tu libères,
Et le chaud de tes jambes ainsi débarrassées.

Les cinq sens en fusion dans un fou artistique,
A nous deux, vice-champion et champion du vice,
Deux avocats de la défonce entrés en lice,
Cinq sens pour te faire l'amour psychédélique...

2.Ravis au lit

Ravis au lit, tu es à quatre pattes
A pratiquer l'art cochon en experte,
Belle acrobate, tu cours à ta perte
En ma compagnie si peu délicate.

Parfois je fais bande à part, solitaire,
Mais avec toi, nue sur la couverture,
Je suis dans la chaleureuse ouverture,
Tel bébé dans le ventre de sa mère.

J'arpente en fin connaisseur tes charpentes,
Charmant oiseau de bonheur au corps beau;
Sur mon nid d'amour où glisse ta peau,
Tes lèvres forment une moue impatiente.

Afin d'élever nos ébats au top,
Laisse donc tout débat et consensuel,
A ces cons qui prétendument sensuels,
Feraient en nous voyant une syncope.

Trop au lit à en perdre la raison,
Nous polissons nos fantasmes fiévreux,
Par d'impolis sons et jeux licencieux,
Des actes stupéfiants et polissons.

O que c'est bon d'être en toi, détends-toi,
Et laisse-moi aller au fonds des choses,
Laisse-moi râler que tu es virtuose,
Dans l'art de m'aimer à l'œil et au doigt.

King size t'honore, tu griffes et mords;
Dans l'effort ultime je fais minet,
Corps efféminé sans effet miné,
C'est l'explosion et la petite-mort.

Ah si le Saint-Siège pouvait nous voir,
Il en tomberait, choqué par le vice;
D'ailleurs je tabouret qu'entre tes cuisses,
Je suis au Paradis blasphématoire...

3.La paix dans ma détresse

Comment supportes-tu
Mes humeurs si changeantes,
Et mon mal-être aigu
Qui trop souvent me hante ?

L'image que je donne
Est parfois déplorable,
Mais toujours tu pardonnes
D'un sourire adorable.

Tu connais mes douleurs,
Peurs qui minent mon âme,
Laminant sans douceur
L'intérieur de mon crâne.

Tu m'acceptes tel quel
Et malgré mes faiblesses,
Tu es toujours ma belle
La paix dans ma détresse.

Je suis reconnaissant
De l'écoute attentive;
Dans mes pires moments
Tu es compréhensive.
Ton amour pur me porte
Dans des contrées étranges,
Où se mêlent en cohortes
Les passions dans l'échange.

Bien-sûr tout n'est pas rose,
Nous connaissons des bas,
Mais notre force explose
Dans ces périodes là.

Notre lien délicieux
Se prive d'anathème,
Et je fais de mon mieux
Pour te dire je t'aime...

4.Mon amante

Déprime épouse de mon âme
Pour le pire et oui pour le pire;
Vous êtes le mal qui se pâme
Qui m'envahit sans prévenir.

Déprime joueuse amoureuse,
Vous et moi ne formons plus qu'un;
Je sais vous rendre si heureuse,
Vous ma vie mon sang mon destin.

Déprime envieuse et possessive,
Vous ne souffrez point de rivale;
Ainsi de manière très vive,
Vous déchirez mon idéal.

Déprime amante que je hais,
Vous m'aimez avec tant de force;
Je suis convaincu que jamais
Vous n'accepterez le divorce !

5.Septième ciel

Elle dit que je suis son Ange
Quand dans le lit on se mélange,
Ange déchu mais point déçu
Je lui glisse un je t'aime ému.

L'acte d'Amour bien accompli,
Elle ferme les yeux et sourit,
Le dos cambré tête levée,
Image de sérénité.

Elle se penche alors sur moi,
Murmurant des choses tout bas,
Embrassant mon cou tendrement,
De mille et un baisers flambants.

L'instant s'allonge, harmonieux,
Échange de mots délicieux;
Ma beauté se lève et s'étire
Dans un long soupir de plaisir.

Dans le silence je la couche,
Parcours ses formes de ma bouche,
Sa peau tendue est frémissante
Sous mes caresses incessantes.

De douces sensations tactiles
Envahissent nos corps habiles;
Le désir de plaire mutuel
Nous propulse au septième ciel...

6.Luxure


Étrange valse gracieuse et barbare,
Danse hypnotique, dans tes yeux le noir;
En découvrant tes courbes tu m'enchantes,
Je suis troublé par ces gestuelles lentes

Tu t'approches et frôles lascivement,
puis t'esquives en un léger mouvement;
Je sens, ton parfum est une brûlure,
Je ferme les yeux envie de luxure.

Je les ouvre à nouveau, tu me regardes,
Alors, dans la folie je me hasarde;
Dans l'alcôve le silence a ses droits,
Féline tu t'allonges sur les draps.

Cette nuit fut une nuit de légende,
Si longue et si courte j'en redemande;
Le Diable était présent dans le désir,
Et toi mon bel Ange, pour l'assouvir...

7.Morphée appelle les amoureux

Ma sombre beauté merveilleuse,
En ton antre j'entre et pénètre;
Ta magie est bien silencieuse,
Mais je la sens de tout mon être.

La chaleur de ton feu m'envoûte
Et m'ensorcelle à chaque flamme,
Mais moins que tes doux yeux sans doute
Aux reflets moirés de ton âme.

Dehors les gargouilles sourient,
La brume opaque se soulève,
Lente expiration de l'oubli,
Notre nuit ne sera pas brève.

Alors nos corps font connaissance
Dans une langue, ancestrale...
Vice maléfique et souffrance,
La fièvre sur un piédestal

Le temps s'arrête, éternel:
Tu me dévores, je succombe;
Longues griffes, crocs si cruels...
Un loup hurle et poursuit sa ronde.

Dés lors les désirs s'assouvissent
Sur la peau d'animaux féroces
Tu cries et m'offres tes délices
Charnels et mystiques, véloces...

Mais peu à peu le feu s'éteint,
Le jour se lève majestueux;
De nos beaux ébats c'est la fin,
Morphée hèle les amoureux...

8.Pardonnons

Spectre acteur d'une existence fantomatique,
Poule mouillée aux yeux d'ors-et-déjà en larmes,
Le cri mâle étranglé dans l'œuf noie le vacarme
De mes ténébreuses pensées amphigouriques.

Tes clopes auraient eu le goût de notre rupture,
Nicotine bonheur au dédain du bon air;
L'amour et la sollicitude débonnaire
Cicatriseront-ils ton maelström obscur?

Timorés sujets de nos sentiments de feu,
Nous avons aveugles, élevé nos vœux au fiel,
Âpres mésententes au fil d'un temps sensoriel,
Acrimonie délétère quel triste aveu.

L'atrabilaire que je suis le doit au stupre,
A ta silhouette modelée dans le désir,
A la bien folle appétence qu'elle m'inspire,
Comme d'autres le sont par le jeu ou le lucre.

Je suis à ton regard devenu le satrape,
Le dur tyran hiératique de tes conduites,
La source d'une lourde pression introduite,
Dans ton bien-être cacochyme que je sape.

Mon oukase en forme tragique de chantage,
Irrémissible expression de ma turpitude,
Fut l'origine introductive le prélude,
D'esclandres désespérées de tes dérapages.

Concupiscence est le doux nom de mon démon
Piteuse avanie que je récuse et fustige
Puisque sa mine libidineuse t'afflige,
Et cause la déliquescence en ma raison.

Pardonnons l'ire et nos véniels défauts d'ego,
Que l'inanité de nos scènes mortifiantes,
Par un autodafé deviennent évanescentes;
Notre amour ne peut être apocryphe et falot...

9.Date limite

Périmé au bout de deux mois,
Dépassant la date limite,
Denrée périssable je crois,
Que c'est pour ça qu'elles me quittent.

Quelques uns se conservent mieux,
Alors que d'autres pas encore,
N'est donc pas Don Juan qui veut,
Il faut le don et des efforts.

Catégorie autres déchets,
Une consommation de masse,
Fais-donc de moi ce qu'il te plaît,
Tu veux tu m'as et tu te lasses.

Pourtant je suis sans colorant,
Et sans aucun conservateur,
Tout naturel à 100%,
Et vraiment très bon pour le cœur.

Même livré à domicile,
Elles me jettent sans procès,
Consommatrices difficiles,
Je suis trop mûr ou pas assez...

10.Bacchanales

Délires de victuailles,
Nourritures célestes,
Orgies dans la ripaille,
Appétits gargantuesques,

Faim de bouffe érotique,
Bouffer de l'âme en table,
Des festins oniriques,
Pour des fins lamentables,

Festifs protagonistes,
Désirs de décadence,
Spectacles hédonistes,
De luxe et d'élégance,

La musique est baroque,
Hommes et femmes s'échangent,
Les corps nus s'entrechoquent,
Et vivent dans la fange,

Délices aphrodisiaques,
Vins et alcools abondent,
Dionysos à l'attaque,
Cent plaisirs les inondent,

Fruits liquides d'amour,
Pour des bouches gourmandes,
Que du sexe en retour,
Partagé en offrande,

Rires et chants s'entremêlent,
Bacchanales brûlantes,
Les flammes des chandelles,
Sont douces et languissantes,

L'esprit est animal,
La vertu se débauche,
L'artiste dans le mal,
C'est la mort qui vous fauche...

11.Drogue dure

Infernal chacun de nous est drogué,
Prisonnier mental d'un désir vital:
Combler un degré du vide abyssal,
Qui s'installe sans la moindre pitié.

La pire drogue a le doux nom d'amour,
Elle assure sans commune mesure,
Sans détour elle bouffe à toute allure
La raison pure de ceux qui sont pour.

Au plus jeune âge naît la dépendance,
La carence s'étire en noir nuage,
Monstre hideux au visage de naufrage
Sur un rivage de désespérance.

Nul besoin d'y goûter pour être accroc,
Ardemment voulu, l'amour à l'insu
Dans le cerveau s'insinue comme un flux,
Un reflux jaillissant à fleur de peau.

L'amour ne tue jamais par overdose
Mais le manque étincelant nous déchire,
Cause la douleur impossible à fuir,
Et il n'est d'élixir qu'à l'eau de prose.

Cupidon du ciel décoche ses flèches,
Seringues fraîches, fixs aux effets flashs,
L'émotion palpite le cœur se lâche,
Lèche et s'attache au poison sur la brèche.

Quand dans ses bras belle Vénus nous berce,
Que la substance amour hante les sens,
Déverse de l'ivresse en délivrance,
La jouissance des frissons nous transperce.

La passion nous drague dur, quelle crack!
Le bon sens bivouaque quand l'amour pique,
Jamais l'être ne se désintoxique,
Et l'esprit pratique en devient patraque...


Extraits de "Un mal, des mots"

Recueil de poèmes de Pascale DAHMANI

Disponible sur www.manuscrit.com

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